Portrait

DNIS: Gali Ngothé Gatta, Président du présidium

2022-09-02 15:19:24 747 vues

Le Comité d'Organisation du dialogue national inclusif (CODNI), bravant toute contestation de sa légitimité de conduire la phase préalable, du dialogue, réussit à s'exécuter en mettant en place le Règlement Intérieur et proposant le présidium. Le CODNI confie à Gali Ngothé Gatta la tête du présidium. Qui est l'homme ? Son portrait.

Né à Kyabé au sud du Tchad en 1949 avant l'indépendance, Gali Ngothé Gatta est originaire de la province du Moyen- Chari. Gali Ngothé, docteur en économie mathématique est un enseignant chercheur. Après ses études en France, il rentre au pays en 1978, un an avant l'éclatement de la guerre civile (1979). Gali Ngothé n'est pas seulement économiste mais également un écrivain et homme politique. Président fondateur du parti l’Union des Forces Démocratiques-Parti républicain (UFD-FR), Gali Ngothé fut député et porte-parole de la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), la plus importante coalition de l’opposition tchadienne. Gali Ngothé devint conseiller spécial du président Hissène Habré suite aux accords de Libreville avec le Front démocratique du Tchad (FDT), dirigé à l'époque par le général Negue Djogo. Ensuite, directeur des ressources humaines puis chef de département finance à la société cotonnière du Tchad, Coton Tchad.

Il fut ensuite arrêté dans l’affaire dite des tracts appelant au soulèvement contre l’injustice, les arrestations arbitraires, les disparitions physiques d’hommes, la répression contre des gens innocents. Même sous feu Deby, Gali Ngothé a été arrêté en mars 2012 à Sarh au Moyen Chari, dans le sud du Tchad. Il fut accusé dans le cadre d’une affaire de braconnage de phacochères créant ainsi de mécontentement au sein l’Assemblée nationale. Plusieurs députés d'opposition eussent quitté l’hémicycle en guise de protestation. Salibou Garba, entretemps leur porte-parole, évoqua une affaire politique doigtant ainsi Ndjamena. On l'accusa de tentative de corruption, détention illégale d’arme et complicité de braconnage de phacochères. Pour la première fois la justice tchadienne a fait preuve d'indépendance disait-il. Libéré un mois après faute de preuves par la Cour d’Appel de Moundou (Sud), le député d’opposition Gali Ngothé Gatta retrouve son siège à l’Assemblée. Président du parti Gali, prône la séparation des pouvoirs et l’amélioration du niveau de vie.

Gali Ngothé Gatta, faisait partie des députés de l’opposition ayant boycotté les débats sur le projet de révision constitutionnelle. Ce projet concernait le statut du Chef de l’État et l’inamovibilité des juges, adopté le 12 février. Il n'y voyait pas l'urgence sinon un risque de concentration des pouvoirs qui pourraient impacter négativement la démocratie. Homme public, Gali Ngothé Gatta toujours présent dans les panels des conférences-débats mais aussi de cérémonie de dédicace des livres.

Natif de Kyabé (Sarh), Gali Ngothé Gatta se voit confier une lourde responsabilité, le présidium du DNIS. Pour restaurer la confiance et la souveraineté du dialogue acté par le Président tchadien de la transition, il promet un aménagement du Règlement intérieur et de l’équipe du présidium.

Afin de gagne à tout prix ce défi, Gali Ngothé a mis sur pied un comité ad hoc qui, en synergie avec un groupe de sages a déjà entamé de discussions auprès du Mouvement Wakit tama et les transformateurs pour les réintégrer au DNIS.

Bon vent à Gali Ngothé Gatta!

Opportun Ndokaya

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